Un long glacier qui se perd là-haut dans ce massif qui comporte les sommets les plus hauts de la Nouvelle Zélande:

Ce glacier n'est qu'à 240 m au dessus du niveau de la mer qui n'est pas très loin non plus (une quinzaine de kilomètres). Une situation atypique qui permet de passer des fougères arborescentes à cette masse de glace en très peu de temps.

Voilà, il est temps pour nous de prendre le chemin du camping qui va nous réserver surprise et rencontre.

Qui dit glacier, dit fonte de glace et immanquablement présence de rivière. Celle-ci porte le nom de la Fox River avec ses eaux grises.

Il est encore temps pour nous en cette fin d'après-midi d'aller fair une promenade jusqu'au fameux glacier.

Vous parler du parking est sûrement d'une grande banalité. Sauf que celui de Fox Glacier est construit dans le lit de la rivière, à l'abri d'une digue et reculé du précédent parking qui lui, fût enseveli par un éboulement.

 Une chance énorme, il n'y eut aucune perte humaine mais les véhicules garés là furent ensevelis. J'imagine l'effroi et l'impuissance des personnes présentes sur le site.

Nous partons sur le chemin borné ouvert à tous mais où il est rappelé régulièrement le danger de la situation.

La montagne instable nous domine.

Nous longeons la Fox River sur notre droite, pas de gros débit en cette saison mais elle est loin d'être silencieuse.

Voilà pour ce début de promenade très rafraîchissante que j'avais envie de vous montrer.

En se rapprochant du glacier, un vent froid nous arrive en pleine face et le soleil qui refait surface nous est caché par les hautes montagnes autour de nous.

Qu'importe, c'est trop passionnant surtout pour ma fille qui n'a jamais vu de glacier de sa vie.

Avec toujours cette mer de Tasman et sa côte,

Plus loin, la civilisation va revenir en même temps que les montagnes s'éloignent de la côte.

Un regard sur Bruce Bay avant de perdre cette côte et poursuivre notre chemin jusqu'au pied des montagnes et leur sommet enneigé.

Nous approchons du premier des glaciers que nous verrons, le Fox Glacier et son village

Un arrêt au point de vue, à cent trente cinq mètres du niveau de la mer, d'où la vue est superbe.

Je ne sais pas si l'homme arrive à accéder aux plages en contrebas par la terre. D'ailleurs ont en t-ils besoin?

En tout cas par la mer, une colonie de phoques a élu domicile sur la pointe.

Que l'on soit en Bretagne dans mon jardin ou à des milliers de kilomètres de là en Nouvelle Zélande, la flore ne se différencie pas énormément.

Au-dessous de nous, le temps a fait son oeuvre, des rochers qui ressemblent énormément à des restes d'arbres qui auraient pu être arrachés.

Une route assez monotone bordée de forêts avec de temps en temps de petites vues sur la mer que l'on longe.

J'ai lu plus tard que la région était en dunes de sable couvertes de forêts.

En fait de sables, les forêts d'arbres exotiques sont si denses et au sol la végétation si couvrante que je n'ai pas vu de sable. Cela dit côté mer, ceux sont bien des plages de sable avec beaucoup de bois échoué.

Après un certain nombre de kilomètres, le paysage change, nous grimpons, plus de longueurs de route dont certaines interminables, mais des lacets et la vue sur la côte et la Mer de Tasman.

qui se donne des allures de fleuve même si son lit est loin d'être plein, mais nous sommes en fin d'été.

Sur ce pont, le plus long du pays à voie unique, deux bretelles de laissez-passer existent quand même pour le croisement des véhicules. C'est très bien fait.

Je n'oublie pas de vous mettre une vue de chaque côté du parapet.

Voilà plus que quelques 120 kilomètres pour voir les glaciers, j'ai hâte!

Cela fait presque trente ans que je n' ai vu ces masses de glace gigantesques.

Mais nous n'en sommes pas encore là.

Avant, découverte de cette région quasiment désertique et cette mer de Tasman qui déchiquète ses côtes.

Voilà donc quelques unes de ces magnifiques cascades, de vrais rideaux d'eau.

Les montagnes ont bien reculé laissant une large place à la plaine et sa rivière qui s'est énormément élargie depuis le col d'Haast.

Nous laisserons le hameau (300 habitants) de Haast sur le côté pour pousuivre notre voyage.

Repérée de loin le pont de 373 m à une voie qui va nous permettre de traverser la rivière pour remonter le long de la côte ouest.

Nous nous enfonçons dans la pluie et si l'on devine les sommets plus qu'on ne les voit,  cela n'empêchera pas d'avoir régulièrement une belle vision de cette région si reculée.

Et des cascades il y en a aux fils de nos kilomètres.

Certaines que l'on approchera comme la Orman falls.

D'autres que l'on admirera de beaucoup plus loin dans cette région où il doit beaucoup pleuvoir.

J'aime beaucoup ce genre de paysage, toute cette eau qui coule avec force le long de la roche.

Nous nous sommes arrêtés manger au pied d'une montagne qui coulait de partout.

Un spectacle de toute beauté!

La pluie s'étant arrêtée à la fin de notre déjeuner, nous avons profité pour sortir prendre notre café et surtout faire quelques photos, mais ce sera pour la prochaine fois.

Sur le côté de la route en pleine forêt, nous croisons une dizaine de voitures arrêtées, très inattendue. C'est vrai que je m'étais faite cette réflexion sur Google Earth quand je préparais nos itinéraires. Des Véhicules au milieu de nulle part, ça se remarque, surtout que l'on ne voyait rien de spécial au milieu de cette forêt immense.

Sur place, j'ai pris cela pour un début d'une de ces randonnée à travers le nord du parc national et bien pas tout à fait.

Une randonnée certes mais une toute petite et nous voilà dehors prêts pour l'aventure.

Quelques pas et mon époux offusqué, me fait remarquer qu'ils ont même goudronné le chemin dans la forêt. Oups, c'est sûr chéri, ils abusent.

D'un autre côté, on est sorti sous quelques gouttes, alors ma fois, si on ne revient pas crotté...

C'est raté pour l'aventure, ce sera plutôt une promenade.

Au bout la Haast River qui réapparait, son lit s'est un peu élargi mais ses eaux ne sont toujours pas calmées. Cela dit, on ne tentera pas la traversée.

Je me contenterai du point de vue pendant que naturellement, mes deux rigolos ne pourront s'empêcher de mettre les pieds dans l'eau en descendant jusqu'à la rive.

verdict: même pas froide!

En face de nous la cascade reprend sa blancheur au soleil qui a réapparu:

Sur le parking en revenant, une voiture couleur NZ noire avec un des emblèmes du pays: la fougère d'argent.

Et puisque je vous parle d'emblème, un autre dont tout le monde a entendu parler mais dont beaucoup comme moi l'attribuait à un fruit est le kiwi.

C'est un oiseau sans ailes qui aujourd'hui est très protégé car menacé de disparition que l'on ne voit que dans certains parcs et au zoo d'Auckland.

Au gré des virages, une vingtaine de kilomètres plus loin, la route se resserre sur une voie pour le franchissement d'un petit pont en structure métallique comme on en a déjà croisé quelques uns. Nous sommes arrivés à Haast Pass, le seul passage dans les alpines sud d'ouest en est.

Petit arrêt sur le parking pour nous permettre de voir la Haast River qui ressemble plutôt à cet endroit à un torrent de montagne qu'à une rivière. L'endroit est retiré de tout.

Seule trace de civilisation à par la route et le pont, notre camping-car et une voiture qui faisait arrêt à notre arrivée.

Nous  sommes repartis  sur la route de Haast, le village est à une soixantaine de kilomètres de là. Pourtant, nous allons nous arrêter de nouveau très vite.