Pour cela, il faut s'arrêter à un point de vue qui permet de découvrir ce côté primitif si sauvage de Big Island.

Bien sur, s'il n'y avait pas eu de courant d'air nous ramenant les fumées de l'éruption du moment, nous aurions eu une vue plus dégagée, il fait si beau!

A défaut de mieux,...

Allons voir cela d'un peu plus près, en empruntant l'unique route du coin.

Peut être verrons-nous les fumées de l'éruption.

Tout aussi spectaculaire ces coulées de lave d'en bas!

Et puis en nous rapprochant du bord de côte, enfin une autre vue sur l'éruption en cours qui de ce côté-ci se jette dans l'océan.

Nous sommes à des kilomètres du cratère principal du Kilauea et pourtant, c'est la même éruption.

Des coulées de lave nous en rencontrons un certain nombre en descendant vers le point de vue sur la côte sud de l'île.

Spectacle continu sur ces coulées figées par-ci par-là dans de drôles de figures sans parler de la végétation qui reprend ses droits petit à petit.

Un autre en descendant cette chaîne de cratères, est celui de Puhimau carter. Après quelques minutes de marche du parking,vous arrivez à un point de vue qui surplombe un trou énorme. En comparant la hauteur des arbres qui se trouvent sur l'autre versant vous vous donnez une idée de la profondeur du cratère.

Nouvel arrêt plus bas, pour le Pauahi crater beaucoup plus étendu presque en forme de cône.

Tout aussi grandiose et insoupçonnable à 200m de là.

Après les cratères, on passe aux coulées de lave et sur cette route qui nous amène vers les bas de l'île, nous serons gâtés.

Pour en revenir au cratère par lui-même, il est bien plus petit que le cratère principal. Mais nous en voyons le tour et contrairement à d'autres cratères par la suite, entièrement le fond. Sur ses bords, le magma a laissé en refroidissant de grandes fissures.

De la fumée s'échappe en bas des parois ainsi qu'en milieu de cratère. Malgré cela, pas mal de gens sont en randonnée.

Dommage, nous n'en aurons pas le temps. Mais pas de regrets, nous avons beaucoup crapahuté sur la lave sur le site de la Fournaise à la Réunion, marchant parmi les cratons et la végétation éparse mais bien présente comme ici d'ailleurs, si vous regardez bien la photo ci-dessous.

Et puis, il nous reste tellement de chose à voir.

Nous commençons par une petite ballade dans un air presque frais ce matin là pour découvrir au sud du Kilauea son petit frère,

le cratère du Kilauea iki (petit) que nous longerons sur le bord de l'un de ces versants, une promenade en sous-bois fort agréable.

Quel contraste entre cette forêt tropicale où nous sommes et ce monde de désolation si attirant sur notre droite.

Des petits points de vue ont été aménagés avec des vues imprenables sur ce cratère qui n'a rien a envier à son voisin.

La vue est magnifique.

Au loin par dessus le dôme laissé par une éruption, on aperçoit très bien le nuage de fumée observé depuis le site du Jaggar museum, que l'on aperçoit aussi au loin.

La vue est complètement dégagée, nous laissant une visibilité totale sur le mont Manua Loa ainsi que plus loin sur notre droite le mont le plus haut de l'île le Manua kea où l'on distingue même les dômes des observatoires.

Avant de quitter cet immense cratère, un petit tour au musée s'impose.

Légendes, volcanologie, géologie sont au rendez-vous.

Nous avons pu regarder évoluer les sismographes de différents sites.

Si certains sont des plus calmes, d'autres sont en mouvements plus prononcés.

Mais rien de traumatique, ce qui va nous permettre de continuer à visiter tous ces cratères et coulées de lave sans arrière pensées.

Nous voilà de nouveau sur la route principale vers ce qui est appellé la chaîne des cratères.

On ne se croirait jamais à deux pas d'un volcan en éruption, vous ne trouvez pas? 

Un site énorme que l'on a la chance de voir complètement dégagé.

Un cratère qui s'est pourtant comblé aux fils des siècles par les éruptions successives et ce n'est pas fini.

D'ailleurs le cratère est en éruption.

Il faut faire bien des kilomètres vers les pentes en contre bas pour voir la lave s'écouler et encore beaucoup plus bas pour pouvoir voir cette même lave jaillir au niveau de l'océan. Mais ce sera pour un autre post.

Pour l'instant, c'est par cette grande colonne de fumée blanche qu'il nous rappelle qu'il est bien éveillé et que d'après la légende, c'est la déesse Pelé qui est en colère.

Une colère somme toute assez calme ce qui n'a pas toujours été le cas.

Au niveau des Sulfur Banks et des Steam Vents pour découvrir le site du plus gros volcan actif au monde, le Mauna Loa (je vous le montrerai plus tard) avec ses volcans et cratères.

Pour un peu on se croirait en plein "Cratère of the Moon" sur l'île nord de Nouvelle Zélande.

De la fumée s'échappe du long des parois en-dessous de nous, du sol aussi un peu partout jusqu'à de l'autre côté de la route.

En tout cas il est clairement indiqué qu'à la vue des températures souterraines, aucun arbre ne pousse dans cette zone.

Je n'ose même pas imaginer à quoi ressemble le sous-sol au-dessous de nos pieds.

Espérons que nous ne finissions pas cuits.

Du bord du point de vue, nous avons un premier regard sur le gigantisme du Kilauea dont le cratère Halema'uma'u (rien que ça) évacue lui aussi des fumées de gaz sulfureux dues à une éruption souterraine en cours.

De bon matin, nous voilà donc en route, prêts à explorer ce parc réputé pour ces sites volcaniques, avec l'intention de revoir des coulées de laves, des cratères, respirer un peu ces odeurs particulières à ce genre d'endroits.

Bref, s'imprégner de cette ambiance si particulière de la terre dans tout ce qu'elle a de plus primitive.

Ce qui est à savoir pour ceux qui comptent s'y rendre un jour, est que le ticket d'entrée est à conserver. En dehors de le mettre dans l'album de souvenirs, il sert de pass pour rentrer dans le parc pendant sept jours, ce qui laisse le temps de voir ou de revoir les différents sites en toute tranquillité.

Un petit tour au Visitor Center pour savoir ce que l'on doit éviter car l'avant veille, la TV annonçait qu'un des volcans se réveillait et était non accessible en partie. Nous avions un peu peur d'être restreint dans notre exploration du site.

Ils ne parlent quasiment pas français mais ont un guide papier, ce qui est sympathique.

L' impossibilité majeure du moment sera de ne pouvoir faire le tour du cratère principal.

Nous avons opté pour tout ce qui est accessible en voiture et en petites ballades à pied, mais pas de grandes randonnées. Nous n'aurions pas assez de temps et la seule que DH aurait voulu faire est fermée pour cause d'éruption.

Pas vraiment grâve, ce que nous avons vu nous laissera de beaux souvenirs et pour longtemps.

Encore plus haut, toujours le lit de cette rivière qui est de nouveau accessible.

Voilà, nous quittons Hilo pour la suite de notre voyage: Volcano Village à une cinquantaine de kilomètres de là.

Au programme des prochains jours: volcans, cratères et coulées de lave.